Éteignez vos plaques
La nourriture représente une des principales sources d’énergie pour un être vivant, afin qu’il puisse vivre et fonctionner au quotidien. De plus, si cette nourriture nous procure un très bon goût, nous sommes d’autant plus satisfaits.
Depuis mon enfance, je m’interroge souvent sur les techniques que l’on utilise dans notre société moderne occidentale pour transformer les aliments afin de les consommer et sur la raison pour laquelle nous procédons ainsi. Passionnée par la découverte de nouvelles saveurs, je n’hésitais pas à goûter aux nouveautés culinaires, dérivées principalement de cuisson, grillade ou autres procédés utilisés en cuisine.
Cependant, certaines questions revenaient souvent à moi spontanément, comme le fait de comprendre la manière dont les humains ont découvert pour la première fois que la viande était comestible, au point d’en faire l’élément principal d’un repas pour beaucoup de cultures, le choix de telle ou telle épice pour donner du goût au plat, la manière d’associer les aliments entre eux pour faire jouir nos papilles de manière optimale.
J’ai toujours veillé à me faire guider par le fameux adage « manger de tout de manière équilibrée » en exerçant parallèlement de l’activité physique, afin de rester en bonne santé (même si de nombreux autres facteurs entrent également en jeu pour atteindre ce but). Comme beaucoup d’humains, je me suis laissée portée par la routine de la vie, en acceptant un grand nombre d’idées reçues, sous prétexte que c’est normal car cela existe depuis de nombreuses générations et que « ceci a toujours été comme ça » (ou depuis longtemps).
Or, à une période de ma vie où j’étais moins active physiquement, j’ai rapidement compris que mes habitudes alimentaires, omniprésentes chez la majorité de mon entourage proche et lointain et, de manière plus globale, dans la société dans laquelle nous vivons, altéraient ma forme physique et mentale (fatigue constante, motivation diminuée, difficultés à réagir rapidement et pleins d’autres effets néfastes).
Curieuse comme je suis et consciente que l’être humain est né avec la liberté de penser par soi-même, de rechercher et de faire ses propres choix, j’ai rapidement voulu adopter une solution sans me baser forcément sur les conseils de personnes certes expertes dans le domaine, mais qui ne connaîtront jamais réellement l’individualité de chacun de nous et de ce dont notre propre organisme nécessite.
J’ai donc effectué plusieurs recherches pour y remédier, en montrant mon intérêt pour les compléments alimentaires, les protéines végétales, plusieurs types de diètes et jeûnes, mais rien de tout cela n’était convaincant pour moi… pour finalement m’attarder sur le seul sujet qui me paraissait le plus crédible par rapport à mes valeurs et ma profonde intuition depuis toujours : la nutrition crue, non transformée, non industrialisée, telle que nous la trouvons dans la Nature et qui nous a été donnée avec la création même de notre magnifique planète Terre.
En effet, si nous réfléchissons juste quelques secondes, sans entrer dans des développements plus approfondis des croyances de chacun, la nourriture transformée telle que nous la connaissons aujourd’hui n’existait pas au fondement de la Terre, pourtant, celle dont ont hérité les premiers êtres humains permettait une durée de vie bien plus longue qu’aujourd’hui, et surtout, d’une meilleure qualité (encore une fois, d’autres facteurs entrent également en compte).
Donc, afin d’approfondir mes connaissances dans ce domaine précis, j’ai commencé à m’inspirer d’une dame exceptionnelle du nom de Maja Volk, scénariste, écrivaine, musicienne et professeure universitaire d’origine serbe, personnalité médiatisée et avec qui je suis en contact direct, qui a elle-même traversé une période particulièrement difficile dans sa vie, lorsqu’elle a dû lutter contre le cancer. Après avoir subi des chimiothérapies très éprouvantes, cette dame a fermement décidé de changer son mode de vie à la racine, en modifiant sa nutrition, sa manière de penser, d’agir, de vivre.
Grâce à sa persévérance, non seulement elle a vaincu la maladie, mais elle a acquis une forme vitale qu’elle ne connaissait pas dans « sa vie antérieure » (évidemment, chaque organisme agit différemment aux changements, certains prenant plus de temps que d’autres à s’adapter à la nouveauté).
Grâce à ses nombreux témoignages et sa volonté de partager ses connaissances avec les autres, j’ai beaucoup appris. Une des premières leçons que j’ai voulue appliquer dans ma vie est la manière de préparer les repas. Pour cela, une de ses phrases en particulier m’est restée à l’esprit, celle résumant un peu le tout : « Eteignez vos plaques ! ». En résumé : ne transformons pas nos aliments.
Même si ceci peut sembler radical et brusque, j’ai décidé de suivre à la lettre ses conseils, afin de m’adapter au plus vite à un mode de vie sain, car la vie est beaucoup trop précieuse pour perdre un seul jour dans des mauvaises habitudes (car tout ce qui va à l’encontre de notre santé est mauvais), une fois qu’on a éveillé notre conscience.
Comme l’illustrent si bien les propos de Mme Volk : « Il existe seulement deux types de nourriture : morte et vivante, cuite et crue. La nutrition crue est « vivante » car, lorsque vous mettez une carotte cuite dans la Terre, rien ne pousse, mais lorsque vous mettez celle qui est crue, quelque chose pousse. Au niveau des cellules, en mangeant la nourriture crue, vous importez dans votre organisme des cellules vivantes de plantes, avec enzymes (vitamines) qui disparaissent même après une faible transformation thermique, alors que ce sont eux qui sont porteurs de tout l’or : quand on ne les a pas, le corps dépense ses propres ressources métaboliques limitées d’enzymes et quand il les dépense, il meurt. Simplement dit, en consommant la nourriture vivante, vous rallongez la durée de votre vie » (pp. 38-39, Comment aimer sa vie, 2023).
C’est de là que commence alors mon travail sur moi-même, remettant en question beaucoup de « certitudes » qu’on nous a imposées depuis trop longtemps et qui profitent certainement à de nombreux labels (mais nous n’entrerons pas dans ce type de débat ici).
